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13 mai 2008 2 13 /05 /mai /2008 19:03
Birmanie, Chine… à quelques jours d’intervalle, deux catastrophes naturelles majeures viennent de se produire en Asie. Cyclone meurtrier et séisme d'ampleur quasi-inégalé : les images qui nous parviennent sont terribles et les bilans en vies humaines sont affolants. Depuis les années 70, la France a été, grâce à quelques médecins idéalistes, à l’avant-garde d’une « idée folle » que l’on appelle « le droit d’ingérence humanitaire ». Cette idée, qui a fait bien du chemin, était, entre autres, portée par Ronny Braumann et son collègue Bernard Kouchner qui fondèrent Médecins Sans Frontière et Médecins du Monde (MSF/MDM).

Rentré dans les mœurs, à gauche comme à droite depuis vingt ans, le droit d’ingérence humanitaire a permis de sauver des milliers de vies, partout sur le globe, grâce à l’intervention rapide et conjuguée des Organisations Non Gouvernementales (ONG) et des états. Même l’Iran, qui ne passe pas pour être un pays des plus ouverts, a, en son temps, accepté ce type d’intervention.

Or, depuis plus d’une semaine, la junte Birmane, enfermée dans ses certitudes et dans son obscurantisme, refuse toute aide extérieure. Quant à la Chine, touchée avant-hier par un terrible tremblement de terre, elle ne semble pas pressée de faire appel à la communauté internationale pour obtenir de l’aide. Et que fait la France, dont le ministre des Affaires Etrangères n’est autre que Bernard Kouchner ? Oui, vous vous souvenez, l’un des théoriciens du « droit d’ingérence humanitaire »….
Et bien à vrai dire, la France ne fait pas grand-chose !


Ô certes, on assiste à
de belles déclarations enflammées mais rien n'est fait pour passer à l’acte ! Pourtant qu’à t-on à craindre de la Birmanie ? Cette dictature, qui préfère organiser un référendum bidon alors que des dizaines de milliers de Birmans sont en train de mourir, ne mérite, à mon sens, pas cette pudeur de la part de la France. Bernard Kouchner, qui ne cesse d’avaler des couleuvres sur les Droits de l’Homme depuis qu’il s’est laissé entraîné dans le gouvernement Sarkozy, va-t-il  enfin comprendre qu’il n’est qu’un alibi de « l’ouverture » et que malgré son éminente responsabilité, il n’a aucun pouvoir ? Pire, il n’a même plus celui de dire tout haut ce qu’il pense, lui qui, quand il était simple médecin, militant et sympathisant socialiste, défendait ce fameux droit d’ingérence… Une idée somme toute encore assez « révolutionnaire » !
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