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4 mai 2006 4 04 /05 /mai /2006 15:52
Alors que la lamentable affaire Clearstream, après celle du CPE, est en train de faire sombrer un peu plus le Titanic gouvernemental, le besoin ou le souhait d'un changement de nos institutions s’avèrent de plus en plus prégnants.

Il est vrai que cette nouvelle crise politico-économico-affairiste n'est pas de nature à rehausser l'image désastreuse qu'ont nos concitoyens de la République. François Bayrou lui même, a raison quand il constate que "dans une démocratie normale, il y aurait de nouvelles élections... Mais je sais que la France n'est pas une démocratie normale !".
Toutefois, de là à vouloir faire table rase de nos institutions et à en conclure qu'il faut expressément changer la donne, je crois qu'il y a plus qu'un simple pas à franchir… comme semblent le fait certains en ce moment.

6EME OR NOT 6EME : LA N'EST PAS LA QUESTION !
D'un côté, il y a Arnaud Montebourg qui ne cesse de plaider, depuis des années pour une 6ème République, sans que l'on sache vraiment à quoi elle ressemblerait d'ailleurs...
De l'autre côté, on trouve Laurent Fabius, qui en appelle à une république nouvelle "parlementaire, stable et transparente". Les rôles de l'Assemblée Nationale et du premier ministre y seraient "renforcés" et celui du président serait "recentré sur l'arbitrage, le long terme et les valeurs qui fondent la cohésion de la nation". Une bonne odeur de 4ème République en somme avec son lot de majorités introuvables, d'instabilité politique permanente, et son président de la république inaugurant les chrysanthèmes. Cela rappelle également, plus près de nous, la situation italienne où, en raison d'institutions dominées par le parlementarisme, il n'est pas assuré que la victoire de la gauche donne à Prodi suffisamment de latitude et de stabilité pour gouverner sereinement !

LA GAUCHE DOIT PREPARER L'ALTERNANCE
Pour en revenir à notre situation franco-française, et l'affaire Clearstream qui ternit chaque jour un peu plus l'image et la respectabilité de notre démocratie, il s'agit surtout comme le dit Ségolène Royal, d'une "confirmation de la décomposition du régime chiraquien", de la "fin d'un règne sans éthique" et de "l'explosion d'un système qui fait la part belle aux méthodes occultes, aux coups bas et aux manoeuvres en tous genres".
Plus que la 5ème République en péril, il est surtout temps d'en finir avec les années Chirac. Ainsi que l'affirme Ségolène Royal, cette affaire vaut "leçon pour la gauche qui doit préparer l'alternance sans perdre de temps et surtout sans s'abîmer dans de vaines querelles !"
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