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7 février 2006 2 07 /02 /février /2006 00:00
Tout ou presque a déjà été dit par la gauche sur le Contrat Première Embauche, le fameux CPE ! Inutile donc de revenir sur la rupture manifeste de ce nouveau contrat avec le Code du Travail et sur ses conséquences jugées néfastes par une grande majorité des Français.

Le CPE proposé par le gouvernement Villepin va à l'encontre de ma conception de notre société. La précarité que ce nouveau type de contrat va provoquer chez les jeunes est sans précédent, bien plus que les CDD ou l'intérim.

Dans le Golfe de Saint-Tropez, nous sommes bien placés pour observer les ravages de cette précarité. Combien de jeunes viennent, en effet, chaque année de toute la France pour "tenter leur chance" en se proposant comme vendeur, serveur ou livreur pour quelques semaines, quelques mois ?
Ces saisonniers, nous en connaissons tous, qui chaque été croient avoir trouvé chez nous un eldorado où le soleil fait oublier la pénibilité du travail ! Mais une fois septembre venu, après avoir été patiemment exploités, ils se retrouvent sans rien, ni emploi, ni logement et souvent même sans revenus. Car, non seulement ils travaillent sans s'arrêter pendant la saison estivale mais ils doivent aussi se loger et pour cela le plus souvent, dépenser l'argent qu'ils ont ainsi gagné !

Précarité de l'emploi connue certes, mais dont les ravages nous démontrent bien l'incongruité de ce CPE qui se propose, somme toute, de généraliser cette approche ultra-libérale du monde de l'emploi.


Est-ce vraiment cela que nous voulons pour nos jeunes ? Qu'ils soient  taillables et corvéables à merci pendant deux ans, avec pour seul droit, courber l'échine et travailler ? Devons-nous accepter la création d'un tel précédent où demain, si l'on y prend garde, ce ne seront plus uniquement les jeunes qui seront soumis à cette loi de la jungle mais l'ensemble des travailleurs ?

Il s'agit là d'un véritable choix de société !
"Marche ou Crève"  : personnellement, je ne peut me résoudre à penser que les Français soient prêts à vivre selon cet adage d'un autre temps !



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